La mission d’observation internationale (« Misión Internacional de Observación » – MIO) initie la planification de réunions afin de rassembler des informations sur les graves violations des droits de l’homme durant des mobilisations

Ils mettent en évidence que les faits dénoncés au Chili révèlent une prévalence élevée de non-respect des engagements internationaux de l’État dans le cadre de la protestation sociale et que la violation des droits de l’homme risque de se reproduire.

  • Ils lancent également un appel au gouvernement de Sebastián Piñera à chercher un moyen de sortir du conflit avec responsabilité.

Santiago, le 6 novembre 2019.- Au cours de la matinée, les travaux de la Mission internationale d’observation sur la situation des droits de l’homme au Chili ont débuté dans le contexte des mobilisations sociales organisées après le 18 octobre.

Dès les premières heures de la matinée, la réunion des observateurs internationaux qui composent la mission avec des représentants de l’Institut national des droits de l’homme, et plus tard dans l’après-midi, avec des organisations sociales, des droits de l’homme, la défense juridique, des associations professionnelles et des groupes de vérification sur le terrain de ces violations, se sont rassemblés afin de recueillir des enregistrements directs et des témoignages de ces plaintes graves.

La mission, composée de dix observateurs d’organisations et de ligues internationales reconnues, a également organisé à mi-journée une conférence pour rendre compte de ses objectifs, de sa méthodologie et de son organisation ; en soulignant « qu’il s’agit d’une mission historique, à un moment très particulier d’exigence des droits et de mobilisations sociales au Chili, et nous pourrions ajouter, de répression de la contestation sociale dans différents pays d’Amérique latine. Elle gère les capacités et l’expérience d’organisations dotées d’une grande compétence en matière de vérification des violations des droits de l’homme, qui peuvent être reproduites dans ces contextes régionaux », a déclaré Paulina Acevedo, coordinatrice du programme Citoyenneté et Interculturel de l’Observatoire, évoquant les particularités de la Mission.

Par ailleurs, Lorena Fries, avocate et présidente de «Corporación Humanas», a averti que la force et les actes avec lesquels les droits de l’Homme ont été violés sont connus du public.

« Nous sommes très préoccupés par la situation des femmes et des filles qui, tout au long de ce processus, ont traversé toutes les phases de répression. Elles ont été arrêtées, victimes de blessures, de violences, d’agressions sexuelles, et même de viols dont les organismes officiels n’ont pas forcément pris connaissance au stade actuel.

Pour les organisations chiliennes, il est de la plus haute importance que les violations graves des droits de l’Homme transcendent les médias.

Dans un contexte démocratique, nous craignons que de telles pratiques aussi répressives ne se répètent : « Les citoyens ont le droit légitime de se mobiliser, et ce d’autant plus, pour des raisons liées aux droits de l’Homme », souligne Fries.

Il ajoute que les problèmes à la base de la mobilisation sont liés au manque de garanties en matière de droits sociaux qui ne sont pas reconnus, qu’ils sont soumis au marché économique et que cela a provoqué une inégalité structurelle. Cela a généré le malaise des citoyens qui par conséquence s’exprime dans les rues, prévient le président de » Corporación Humanas »

Enrique Font, représentant de l’Organisation Mondiale contre la Torture, souligne que, concernant la situation au Chili et les informations reçues, ils constatent de nombreuses continuités par rapport à ce qui se commençait à se passer.

« Si l’ampleur de la protestation et l’ampleur de la violation des droits de l’homme la rendent significative, cela nous montre que ce n’est pas nouveau. Cela repose plutôt sur des situations qui se produisaient déjà ».

Il a rappelé que le Comité des Nations Unies contre la torture avait déjà souligné en 2018 la militarisation des conflits, le recours abusif à la force et aux armes à feu et le recours à la violence sexuelle comme forme de torture au Chili.

L’un des mandats que nous avons en matière de droits de l’Homme n’est pas seulement que les victimes soient sanctionnées et assistées, mais qu’elles ne se répètent pas.

«C’est une occasion de montrer ce qui commençait déjà à passé au Chili », a déclaré Font.

À ce scénario de violation des droits s’ajoute le manque de clarté ou d’accès à l’information et une série d’actions discutables dans le cadre des droits de l’homme.

La Mission d’observation internationale est composée de: Organización Mundial contra la Tortura (OMCT), Front Line Defenders, Centro de Estudios Legales y Sociales (CELS, Argentina), Liga Argentina por los Derechos del Hombre – FIDH, Comité por los Derechos Humanos en América Latina (CDHAL, Canadá), Artículo 19 (Brasil);

* La conférence a été diObservateurs Internationaux

Christina Ayala. Responsable de l’Éducation Publique du Comité des Droits de l’Homme en Amérique Latine Canada (CDHAL), une organisation montréalaise fondée en 1976 qui œuvre à la promotion et à la diffusion de la situation des droits de la personne en Amérique latine. Membre du groupe des politiques américaines (APG), un réseau d’organisations canadiennes œuvrant dans les Amériques, et à l’Association québécoise des organisations de coopération internationale (AQOCI).

Christine Keith. Coordonnateur international de l’Alliance mondiale des solutions de remplacement contre l’incinération (GAIA) et son directeur exécutif aux États-Unis. Gaia est un réseau mondial d’organisations composé de plus de 800 groupes de base, d’organisations non-gouvernementales GAIA. Christine a 25 ans d’expérience dans le travail avec des organisations internationales des droits de l’homme, de la santé et de la justice environnementale.

Enrique Font. Professeur par intérim de criminologie et de politique criminelle à l’Université nationale de Rosario. Membre de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT). Il était membre du Sous-comité pour la prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants des Nations Unies. Il est membre du Comité national pour la prévention de la torture du Mécanisme national de prévention en Argentine.

Andrés López Cabello.

Avocat au sein du domaine du contentieux et de la défense juridique du Centre d’Étude Juridiques et sociales (CELS), une organisation de défense des droits de l’homme créée en 1979 en Argentine. Le CELS recourt aux mécanismes universels et régionaux de protection des Droits de l’Homme participant aux discussions internationales dans une perspective latino-américaine.

Ivi Oliveira. Coordinatrice de la protection pour les Amériques de «Front Line Defenders», où elle est chargée de maintenir et de développer des contacts en matière de défense des droits de l’homme à travers les Amériques, apportant une réponse rapide aux cas de droits de l’homme en danger, effectuant des recherches et des missions, des enquêtes sur les menaces et les attaques. Ils font face, fournissant des analyses et produisant du matériel pertinent pour agir dans leur soutien.

Yaizha Campanario Baque. Responsable des politiques publiques et des droits des peuples autochtones au Perou «EQUIDAD», travaille dans le domaine de la recherche, de la formation et du plaidoyer auprès des communautés et organisations autochtones de l’Amazonie péruvienne. Réalisation de recherches sur : les politiques publiques et les droits des peuples autochtones, les impacts sur ces droits des activités des sociétés extractives, les incidences sur le système international des droits de l’Homme. Participe à la mission d’observation au nom du groupe de travail international des peuples autochtones. (IWGIA)

Denise Dora. Directrice générale, Article 19 Brésil

Camila Marques. Avocate et coordinatrice du Centre de référence légal (CRL), article 19, Brésil.

Miriam Elizabeth Liempe. Secrétariat des relations avec les peuples originaires du CTA – Autonome (Argentine)

Ayelen Beigbeder. Membre de la Ligue argentine des droits de l’homme. Participe à la mission d’observation au nom de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme. (FIDH)

Norita Cortiñas. Psychologue, activiste et défenseur des droits de l’Homme en Argentine, cofondatrice de Mères de la Plaza de Mayo (Madres de Plaza de Mayo -Línea Fundadora).

Felipe Gutiérrez Ríos. Journaliste, représentant de l’observatoire «Petrolero Sur».ffusée en streaming et peut être visionnée ici: https://www.facebook.com/observatoriociudadanochile/videos/2490005154654835/

 

 

International Observation Mission starts agenda to gather information on serious human rights violations in the context of social mobilizations

  • It was noted that denounced issues in Chile are proof of prevailing unfulfillment of the State on international agreements in the context of social protests. There is the risk of right violations repeating.
  • Moreover, Sebastián Piñera’s government was called out to responsiby look for a solution to the conflict   

Santiago November 6, 2019.- The International Observation Mission work started this morning, regarding Chile’s human rights situation in the context of social protests that started on October 18. A meeting between the international observers and representatives of the National Institute of Human Rights was the first activity in the morning. Later, the Mission held a conference with social organizations -working on human rights and legal defense, as well as professional unions and national observer groups- in order to directly gather information and testimonies of these severe denounces.

Moreover, the Mission formed by 10 observers of different organizations and renown international federations carried out a press conference at noon to explain the objectives, methodology and agenda. About the pecularities of this Mission, Paulina Acevedo, Coordinator of Citizenry and Interculturality Program of Observatorio Ciudadano, says «It is about a historical mission in a really particular moment in terms of human rights demand and social protest in Chile. We can point out repression in social protest in different countries of Latin America, as it articulates capacities and experiences of organization with great competence on human rights violation verification that can happen in these regional contexts.»

Lorena Fries, lawyer and President of Corporación Humanas, notes that actions and the extent of human rights violations are publicly know in the country.  “We are very concerned about the situation of women and girls. During all this process they have gone through the different stages of repression, being detained, injured, being victims of sexual violence and even raped. These situations have not necessarily been reported to official State bodies.”

For Chilean organizations, it is of utmost importance that the severe human rights violations reach media.  In a context of democracy, we are concerned that such repressive practices will occur again, “citizens have the legitimate right to mobilize, even more for human rights issues” says Fries.

Corporación Humanas’ president notes that main demands of this revolt have to do with the lack of granted social rights that are not recognized. Instead, these rights are given to the market, generating structural inequalities and, consequently, provoking discomfort among people and demonstrations on the streets.

Enrique Font, representative of the World Organisation Against Torture, points out that, regarding the situation in Chile and the received information, there is a continuity of situations that had happened before.  “Although the extent of the protests and violation of human rights makes this situation unprecedented, it shows us that this is not new. It rather relies on circumstances that had been happening.»

He recalled that the United Nations Committee against Torture had already emphasized in 2018 the militarization of conflicts, the abusive use of force and firearms and the use of sexual violence as a form of torture in Chile.

One of the mandates of human rights establishes the need of assistance to victims and sanctions, as well as granting that human right violations will not repeat.  «This is an opportunity to show what I already saw happening in Chile,» says Font.

To this scenario, the lack of transparency or access to information and a series of questionable actions in regard of human rights must be added.

 The International Observation Mission is formed by:  the World Organisation Against Torture (OMCT), Front Line Defenders, the Center for Legal and Social Studies (CELS, Argentina), the Argentine League for the Rights of Man – FIDH, the Committee for Human Rights in Latin America (CDHAL, Canada), Artículo 19 (Brazil); CTA- Autónoma (Argentina), Plaza de Mayo Mothers -Founding Line, and Peru Equity.

 * The press conference was broadcast via Facebook streaming. Check it out here:    https://www.facebook.com/observatoriociudadanochile/videos/2490005154654835/  

 

International Observers

Christina Ayala. responsible of the Audience Education at the Committee for Human Rights in Latin America (CDHAL, Canada). This organization was created in 1976 in Montreal and it focuses on the promotion and diffusion of human rights status in Latin America. It belongs to the America Policy Group (APG), a network of Canadian organizations that work on the Americas, as well as in Québec Association of International Cooperation Organizations (AQOCI).

Christine Keith. International Coordinator of the Global Alliance of Alternatives against Incineration (GAIA) and its Executive Director in the United States. GAIA is a global network of organizations with over 800 grassroots groups, non-governmental organizations GAIA. Christine has 25 years of experience working with international organizations on human rights, health and environmental justice.

Enrique Font. Lawyer and Criminologist. Senior Professor of Criminology and Criminal Policy at Universidad Nacional de Rosario. Member of the World Organisation against Torture (OMCT). Font was part of the Subcommittee on Prevention of Torture and other Cruel, Inhuman or Degrading Treatment or Punishment of the United Nations. He is Commissioner in the National Committee for the Prevention of Torture of the National Prevention Mechanism, Argentina.

Andrés López Cabello. Litigation and legal defense lawyer at Center of Legal and Social Studies (CELS), a human rights organization created in 1979 in Argentina. CELS resorts to universal and regional human rights protection mechanisms participating in international discussions from a Latin American perspective.

Ivi Oliveira. Coordinator of Protection for the Americas at Front Line Defenders. Oliveira is responsible for maintaining and developing networks of human rights defenders all along the Americas, delivering quick responses in cases of human rights in risk, carrying out research missions on threats and attacks. This is accomplished by analyzing and producing important resources to take actions.

Yaizha Campanario Baque. Head of Public Policies and Rights of Indigenous Peoples in Perú EQUIDAD. Campanario works on research, training and advocacy with indigenous communities and organizations in the Peruvian Amazon. Moreover, Campanario focuses on workshop development and researching on topics such as public policies, indigenous people rights and the impact on extractive market on them, and influence on the International System of Human Rights. She is part of the observation mission on behalf of the International Work Group for Indigenous Affairs (IWGIA)

Denise Dora.  Executive director, Article 19 Brazil.

Camila Marques. Lawyer and Coordinator of the Legal Reference Center, Article 19, Brazil.

Miriam Elizabeth Liempe. Secretariat of Relations with Indigenous People at CTA- Autonomous (Argentina)

Ayelen Beigbeder. Member of the Argentine League for the Rights of Man, Beigbeder is part of the mission on behalf of the International Federation of Human Rights (FIDH)

Norita Cortiñas. Mothers of Plaza de Mayo – Founding Line. Psychologist, activist and defender of human rights in Argentina, co-founder of the Plaza de Mayo Mothers.

Felipe Gutiérrez Ríos. Journalist, representative of Observatorio Petrolero Sur. Journalist.

 

Rodrigo Mundaca defensor del agua galardonado nuevamente por el Premio Nuremberg de DDHH

El chileno Rodrigo Mundaca fue distinguido este domingo (22.09.2019) en Alemania con el Premio Internacional de Derechos Humanos de Núremberg, dotado con 15.000 euros, por su incansable lucha en favor del libre acceso al agua potable.

La política luxemburguesa Anne Brassseur, miembro del jurado, elogió en su discurso el «incansable compromiso» de Mundaca, con el que tanto el activista, de 58 años, como aquellos que le apoyan «luchan no sólo por un derecho elemental» en Chile, sino lanzan asimismo un llamamiento al mundo para hacer un uso diferente y más responsable de este «valioso recurso que es el agua».

Mundaca, por su parte, dedicó el premio, que calificó de «distinción inesperada», a los ciudadanos asesinados y detenidos en Chile. Su lucha no busca ser aplaudida, dijo, sino que representa la inquietud de una parte de la población que lamenta que se le esté quitando el agua y que quiere alzarse en favor del alimento más importante del mundo: el agua.

Denunció que desde hace 39 años los derechos del agua se encuentran en manos privadas. Mundaca lamentó que el 90% de la tierra agrícola en Chile se dedique al cultivo de aguacate, una fruta tropical, recordó, que requiere mucha agua y para la cual se tiene que buscar este recurso a cien metros de profundidad.

Criticó, asimismo, que se llevé a cabo una agricultura intensiva para abastecer a los supermercados en Europa y China. En su opinión, los niños nacidos en Chile ya no saben qué es un río.

A continuación compartimos el texto integro de su discurso de aceptación del premio.

 

“Pueblo de Nuremberg, autoridades aquí presentes, jurado del premio internacional de Derechos Humanos, quiero en primer lugar expresarles mi agradecimiento personal, y también el de mi organización, el Movimiento de Defensa por el acceso al agua, la Tierra y la protección del Medio Ambiente, MODATIMA CHILE, por este impensada distinción, desde nuestra llegada a la ciudad, y ante las preguntas de la prensa, hemos declarado, con toda sinceridad, no buscar honores ni tampoco gloria alguna, no tenemos poses de héroes ni tampoco de mártires, simplemente somos parte de un pueblo que cansado de la impunidad en los ríos, cansado de las injusticias propias y derivadas de un modelo de despojo de los bienes naturales comunes, tomamos la decisión de ponernos de pié, tomamos la decisión de organizarnos y luchar probablemente por el bien natural más importante para la preservación de la vida, todas las vidas, el agua.

Eduardo Galeano, periodista y escritor Uruguayo, hace mucho tiempo, y metafóricamente, sostuvo: “Cuando los Españoles llegaron a América lo hicieron acompañados de la Biblia, los indios tenían la Tierra, entonces los Españoles le dijeron a los Indios, cierren los ojos y recen, al abrir los ojos los indios tenían la Biblia y los españoles tenían la Tierra”, esta metáfora, breve y brutal, nos habla de la historia de América Latina, de cómo nuestro continente ha sido una fuente inagotable de los mal llamados “Recursos Naturales”, los que por siglos han sido la fuente de riqueza de economías fuertes y vigorosas, fuente de riqueza de enormes transnacionales que han lucrado con el agua , la tierra y depredado el medio ambiente. Claro, es necesario señalar que para cumplir con estos propósitos, han contado con la complicidad de Gobiernos dúctiles y serviles, puestos al servicio del “DESPOJO” de nuestras comunidades y territorios.

Es la historia pasada y presente, esa historia que golpea nuestras memorias y conciencias, la historia que se repite una y mil veces, condenando a las mayorías sencillas de América Latina a una vida de carencias, a una vida donde no se garantizan los derechos sociales ni tampoco el acceso a los bienes naturales comunes.

Informes recientes, elaborados por distintas organizaciones, entre ellas por el relator especial de Naciones Unidas para las y los defensores de los derechos humanos ambientales, Michel Forst, sostienen que América Latina es la región más peligrosa del planeta para los hombres y mujeres que a título personal u organizado defienden el derecho al agua, la tierra, el derecho a vivir en un medio ambiente libre de contaminación, y la pregunta que corresponde es ¿porque? Y la respuesta es simple, en nuestro continente las bases de la desigualdad se encuentran asociadas a la apropiación de los bienes naturales. Si, el agua y la tierra hoy generan utilidades, plusvalía para sus tenedores.

Y los abusos de poder en América Latina, tienen una expresión común, uso de la fuerza pública para que las industrias extractivas se instalen en nuestros territorios, uso de la fuerza pública para facilitar el control territorial, infundir miedo y aplicar la fuerza cuando las comunidades se rebelan ante el despojo. Uso de la norma, porque es sujeto de criminalización aquel hombre o mujer que demanda hacer de la tierra y particularmente del agua un derecho humano. Uso del discurso desde el poder, para denigrar, estigmatizar, a todo aquel, hombre o mujer que demande terminar con este modelo de despojo, es el discurso que busca aislar a las y los defensores de los derechos humanos ambientales, para posteriormente con mano ajena acabar con sus vidas, destruir sus bases sociales de apoyo.

La Historia es un elemento imprescindible para analizar el presente y proyectar el futuro, en Chile, el modelo de despojo actual, fue instalado a sangre y fuego, cuando todas las libertades se encontraban clausuradas y perseguidas, es así como en la constitución política del año 1980 se señala en uno de sus artículos “Los derechos de los particulares sobre las aguas, reconocidos o constituidos en conformidad a la ley, otorgarán a sus titulares la propiedad sobre ellos”, si, es en la norma jurídica que rige los destinos individuales y colectivos de la Sociedad Criolla, donde se encuentra consagrada la propiedad privada del agua.

En Chile las fuentes de agua se encuentran privatizadas hace 39 años. El agua es un bien nacional, pero también un bien económico. La propiedad del agua se encuentra separada del dominio de la tierra, lo que dio origen al mercado del agua. Reconoce dos categorías de derechos de agua, derechos consuntivos, es decir que se consumen, concentrados básicamente en el sector agrícola, minero, industrial y sanitario, y derechos No consuntivos (que deben devolver el caudal al río), destinados a la generación de Hidroelectricidad, y cuyos dueños son la empresa Italiana Enel.

En materia de gestión de las aguas, es decir las empresas sanitarias, privatizadas desde al año 1998 en adelante, las mismas son de propiedad extranjera, la principal empresa Sanitaria, Aguas Andinas, responsable de suministrar agua a la capital de Chile, Santiago, es de propiedad del grupo Aguas de Barcelona y su controlador es el grupo Suez. Esval, la segunda sanitaria más importante del país, es de propiedad de los profesores de Ontario Canadá, los que en términos globales controlan aproximadamente el 40% del mercado global de suministro de agua potable.

De las 10 ciudades de América Latina, con las tarifas de agua potable más caras, 7 son chilenas.

En Chile las batallas por agua enfrentan a las comunidades de Norte a Sur, de Cordillera a Mar, y tienen distintas expresiones, y sin ánimo de ufanarnos, desde donde vengo, es decir de la provincia de Petorca, Región de Valparaíso, es donde se libra una de las batallas más emblemáticas, una batalla que muchos de ustedes han conocido asociada a la producción de aguacates u avocados.

En nuestro territorio el 90% de la superficie cultivada se encuentra destinada a la producción de avocados, un frutal de origen tropical que demanda enormes cantidades de agua. El modelo de producción agrícola se caracteriza por el uso intensivo e irracional del agua y la tierra, políticos y empresarios fuertemente conectados a los centros neurálgicos del poder, producen en enormes extensiones de suelos sin aptitud de cultivo, es decir en suelos de cerro, transformando a los ríos en páramos secos e inhóspitos. Extraen agua a cientos de metros de profundidad, han cometido una serie de prácticas impropias para apropiarse de las aguas. Destinan sus producciones hacia los mercados de exportación, y se congratulan por ser parte de Chile potencia agroalimentaria.

En Chile Robar agua es una falta administrativa, y no un delito ambiental.

En tanto miles de personas dependen de los camiones aljibes, hoy se reparten en promedio 50 litros de agua por persona, lo que está muy por debajo de los requerimientos reales. Estimaciones recientes sostienen que se han muerto más de 10 mil cabezas de ganado por falta de agua, una generación completa de niñas y niños que han nacido en nuestros territorios, no conocen los ríos, y si todas y todos los que estamos aquí, evocamos nuestras vidas, todas se encuentran asociadas a un momento de jolgorio y diversión en torno a los ríos, y los mismos no sólo cumplen una función paisajista, sino más bien, de ellos depende el ciclo hidrológico de las aguas, de ellos depende el equilibrio de los ecosistemas, de ellos dependen las funciones vivas y no vivas del medio natural.

La privación de aguas ha destruido la identidad cultural campesina e hipotecado la soberanía alimentaria, la que descansa en los hombros precisamente de los campesinos.

Lo que sucede en la provincia de Petorca no es un caso, no es una particularidad, o un punto negro en la loca geografía de nuestro país, hoy 3 millones de personas que viven en el mundo rural no acceden a agua potable, 8 de 10 recolectores de agua en el mundo rural son mujeres, 5 regiones han sido declaradas zonas de emergencia agrícola por sequía, de las 101 cuencas que existen en el territorio, el 80% se encuentran agotadas, pero se sigue privilegiando el modelo intensivo de producción agrícola que llena supermercados en Europa y hoy también en China.

¿Podemos esperar algo del actual gobierno? ¿Podemos esperar algo del país cuyos administradores serán los anfitriones de la cumbre de cambio climático, conocida popularmente como la COP25?.

Nada podemos esperar cuando Piñera, el actual presidente es un furibundo partidario de la privatización y mercantilización de las aguas, cuando al interior de su gabinete tiene ministros que son dueños del agua, e intervienen en el debate público para dar certezas de que el modelo privado de aguas no se va a tocar.

El agua es un derecho humano esencial e irrenunciable, la base para el cumplimiento de todos los demás derechos, aspecto confirmado el 28 de Julio del año 2010, en el marco de la asamblea general de Naciones Unidas.

Concluyo señalando con toda sinceridad que recuperar el agua, para nuestras comunidades y territorios, requiere de un gran impulso, requiere de mantenernos vivos y unidos, pero también decirles, solas y solos no podemos, necesitamos de la solidaridad internacional, ustedes como comunidad pueden hacer muchas cosas, fuimos testigos de ello, cuando miles en esta ciudad, se movilizaron exigiendo justicia climática para todo el mundo, ¿y no parece de justicia hacer del agua un bien común y su acceso un derecho humano? Les parece justo que a miles de kilómetros de distancia haya gente, pueblo sencillo, que privado de agua deba esperar el camión aljibe? ¿Es posible que no se conmuevan cuando ocurren estas injusticias en el planeta?

MUCHA GENTE PEQUEÑA, EN LUGARES PEQUEÑOS, HACIENDO COSAS PEQUEÑAS PUEDEN CAMBIAR EL MUNDO. EN TANTO NOSOTROS SEGUIREMOS ADELANTE, AUNQUE EL FRÍO QUEME, EL MIEDO MUERDA, EL SOL SE ESCONDA Y SE CALLE EL VIENTO, NO TE RINDAS, NO SE RINDAN…”

EXITOSO LANZAMIENTO DE DIÁLOGO Y GENERACIÓN DE ACUERDOS CONSTRUCTIVOS DE NUEVAS RELACIONES ENTRE ESTADOS Y PUEBLOS INDÍGENAS

José Aylwin, director del Observatorio Ciudadano, junto a Manuel Núñez, director de la Escuela de Derecho PUCV, realizaron el lanzamiento del libro “Diálogo y generación de acuerdos constructivos de nuevas relaciones entre estados y pueblos indígenas: Estudio comparado a partir de las experiencias de Canadá, Colombia, Nueva Zelanda y Perú”.

La autora Karina Vargas, abogada y coordinadora del Programa de Derecho de Pueblos Indígenas del Observatorio Ciudadano, presenta a través de este estudio, la importancia del diálogo en la construcción de los estados democráticos y la transformación de los conflictos.

Según la escritora, el diálogo puede configurarse en un principio ordenador de las relaciones entre los ciudadanos y los Estados democráticos, y, visto desde la teoría de la transformación de conflictos, puede dar una oportunidad para crear procesos de cambio constructivos que reduzcan la violencia e incrementen la justicia en las relaciones humanas y en las estructuras sociales.

Tras las palabras de bienvenida del José Aylwin, el panel de comentarios comenzó con la intervención de Alihuen Antileo, vocero de la Plataforma Política Mapuche, quien en ese contexto ha participado en procesos de diálogos y negociaciones con el Estado de Chile, sobre los cuales comentó que “una vez concluidos estos procesos, no siempre se obtienen los objetivos de la negociación. No tenemos la capacidad y el tiempo para poder sistematizar y sacar conclusiones de distinta índole política y jurídica respecto de estos procesos”.

En esa misma línea, Alihuen Antileo, continuó explicando que, “eso es una deficiencia que es normal de los movimientos sociales, que se va construyendo esa capacidad. Esta publicación ayuda mucho en ese sentido, es una síntesis bastante completa, es algo que tiene que existir porque es bastante gráfico y sintético, por lo tanto, a las organizaciones y a las comunidades les va a servir bastante”.

Por su parte, Manuel Núñez, felicitó a la autora por la publicación que realizó, particularmente por hacerlo en un momento en que “la sociedad y el estado chileno transita de una manera muy lenta para instaurar la nueva forma de relacionamiento con nuestros pueblos indígenas. Un texto que versa sobre ese nuevo modo de relacionamiento, hay que celebrarlo, particularmente cuando está limpio de la aridez que es propia de los textos jurídicos”.

Luego en representación de Birgit Gerstensberg, representante regional para América del Sur del Alto Comisionado de las Naciones Unidas para los Derechos Humanos (ACNUDH), estuvo Camila Acevedo, consultora legal de la Oficina Regional, quien aportó desde la óptica del sistema universal de derecho humanos, comentando que “hay también ciertos mensajes importante que recoger y que están evidentemente contenidos en este libro de Karina Vargas”.

Camila Acevedo, continúo diciendo que “este libro nos invita a reflexionar no solo sobra la conflictividad intercultural que ha vivido durante decenios el pueblo mapuche y los pueblos indígenas con el Estado de Chile, sino también porque nos presenta alternativas que son ejemplificadoras, alternativas que nos invitan a replantearnos sobre las posibilidades que hay -cercanas y no tan cercanas-, y que nos pueden llevar a una resolución a este gran conflicto”.

Finalmente, concluyó el panel la autora del libro Karina Vargas, quien agradeció a cada uno de los panelistas por sus comentarios, afirmando que “me aportan mucho y me hacen remirar el trabajo, porque siempre se están dando nuevas miradas. El trabajo sigue en construcción en debate con todos”.

Publicado originalmente por Giorgio Salvo Penna, Centro de Estudios Avanzados y Extensión PUCV.

HISTÓRICO: ENTREGAN ADMINISTRACIÓN DE ESPACIO MARÍTIMO A COMUNIDADES MAPUCHE DE TIRÚA

En una decisión histórica, la Comisión Regional de Uso del Borde Costero del Biobío aprobó, por 46 votos a favor y una abstención, entregar en concesión marítima 12 millas náuticas a ocho comunidades mapuche.

Estas comunidades tendrán potestad sobre este espacio frente a las costas de la comuna de Tirúa para realizar las actividades que considera la cultura mapuche lafkenche.

Segundo Yevilao, integrante de la comunidad Miguel Yevilao de Tirúa, expresó que sabían que «era difícil, pero con la exposición, con la conversación que pudimos tener con ellos logramos convencerlos».

«Decirles que no los vamos a defraudar, vamos administrar este espacio con todos los entes que son parte del territorio y vamos a seguir estando ahí», manifestó.

En paralelo, la comisión regional, por 23 votos a favor y 13 en contra, aprobó la entrega de concesión marítima en la bahía de Concepción para que se construya el proyecto terminal de gas natural licuado GNL Talcahuano, frente a la mencionada comuna.

Declaración Pública en repudio del asesinato de Camilo Catrillanca

DECLARACIÓN PÚBLICA

Coordinación de Organizaciones de Derechos Humanos de la Araucanía

En repudio al asesinato de Camilo Catrillanca Marín por Carabineros de Chile

Temuco, 15 de Noviembre de 2018

La Coordinación de organizaciones de Derechos Humanos de La Araucanía, desea expresar a la opinión pública su más tajante condena por la muerte del joven mapuche Camilo Catrillanca Marín, asesinado por un disparo en la cabeza, que de acuerdo a lo informado por la comunidad, habría sido disparado por un funcionario de Carabineros perteneciente al “Comando Jungla”.

Hacemos presente que de acuerdo al testimonio entregado por la familia y la comunidad de Camilo Catrillanca, éste  no estaba vinculado con los hechos delictuales que perseguía el “Comando Jungla” tal como lo ha informado el Gobierno, si no, que él se encontraba regresando a su hogar luego de realizar trabajos comunitarios con el tractor de la comunidad adquirido con fondos de CONADI cuando se encontró con los funcionarios policiales en un camino vecinal, tras lo cual los efectivos de Carabineros le dispararon a mansalva por la espalda, hiriéndolo de muerte.

Nos parece inaceptable que la autoridad política de la Región, el Intendente Luis Mayol, haga declaraciones públicas estableciendo responsabilidades de manera apresurada catalogándolos como simples hechos delictuales, sin que aún se hayan realizado investigaciones pertinentes que permitan esclarecer los hechos, siendo dichas versiones incluso contrarias a las entregadas por Carabineros. Exigimos que se haga efectiva la responsabilidad política del Intendente, ya que sus declaraciones resultan odiosas y de carácter racista, y restan importancia a la pérdida de una vida humana, dando evidencia de una falta de garantías que aseguren la imparcialidad en los procedimientos que busquen aclarar los hechos. Es por eso que creemos que lo más idóneo sería su renuncia al cargo de Intendente.

Como Organizaciones de Derechos Humanos, repudiamos y condenamos el actuar de Carabineros que nuevamente cobra una víctima mapuche. Creemos que la utilización de fuerzas policiales altamente entrenadas y robustamente equipadas y armadas con la finalidad de “combatir el terrorismo”, tal como lo ha señalado el Gobierno, es absolutamente desproporcional para la persecución de delitos comunes. La muerte del joven Camilo Catrillanca, es una lamentable evidencia de dicha desproporcionalidad. Consideramos que la decisión del Gobierno, al igual que sus predecesores, de hacer frente a la protesta social del pueblo mapuche para la reivindicación de sus derechos mediante la utilización de la fuerza represiva y la criminalización , son políticas erróneas que en nada aportan a construir la tan ansiada paz y justicia en el Wallmapu, si no, muy por el contrario sólo ahondan el clima de violencia. Desde esa perspectiva creemos imprescindible también, que se hagan efectivas las responsabilidades políticas y administrativas tanto del Ministro del Interior, Andrés Chadwick, como del Presidente de la República, ya que producto de las políticas públicas fundadas en la represión del pueblo mapuche, se ha terminado con la vida de un joven mapuche más, circunstancia que es inaceptable.

Camilo Catrillanca de 24 años, deja una hija de 6 y una compañera embarazada. Nuestras más sentidas condolencias vayan con su familia que jamás obtendrá consuelo, y esperamos que por lo menos pueda obtener Justicia respecto al terrible crimen que término con su vida. Para ello exigimos que se realice una investigación que entregue todas las garantías de imparcialidad y mediante la cual tras esclarecer los hechos se haga efectiva la responsabilidad penal de los responsables, tras la realización de un Juicio Justo seguido ante los Tribunales Penales ordinarios.

Instamos a las autoridades regionales y de nivel central, a reflexionar sobre el origen de esta situación, cómo sus políticas públicas contribuyen a que ocurran estos hechos tan lamentables, que sólo aumentan el sentimiento de desamparo del derecho en la región de La Araucanía cuando se es mapuche y  se lucha por justicia. No más militarización de la región de La Araucanía, no más militarización de las comunidades mapuche, no más uso de la violencia para acallar un conflicto que es histórico y político.

Agrupación de familiares de detenidos desaparecidos y ejecutados políticos

Agrupación de ex presos políticos Enrique Perez

Asamblea de mujeres del Ngulumapu

Casa Autogestionada de Mujeres del Ngulumapu

Centro de Investigación y Defensa del Sur

Centro de Investigación y Promoción de los Derechos Humanos

Comisión Ética Contra la Tortura

Observatorio Ciudadano

Red de Acción por los Derechos Ambientales

Red de Defensa de los Territorios  

Red de Peritos

Salud para todas y todos